Dans le huis clos d'une chambre de motel, un tueur à gages en fuite raconte, masqué, vingt ans de sa vie criminelle. Captivant et terrifiant.
Une ville-frontière entre les États-Unis et le Mexique. Dans la chambre 164 d'un motel, un sicaire, tueur à gages à la solde des narcotrafiquants, se confie, cagoulé. Il décrit par le menu vingt ans d'une vie clandestine et criminelle, durant laquelle, après avoir été membre de la police locale, il a torturé, kidnappé et tué plus d'une centaine de personnes. En cavale, il se cache. Sa tête est mise à prix par ses anciens patrons à 250.000 dollars.
En découvrant ce personnage dans un article de l'essayiste Charles Bowden, Gianfranco Rosi - Grand Prix du Cinéma du réel pour Below sea level, diffusé par ARTE en février dernier - décide tout de suite de faire un film. Dans le dispositif minimaliste d'un huis clos, préservé dans toute son ambivalence, le criminel raconte son parcours, croquis et dessins à l'appui