Gaz de schiste, nucléaire: dans les combats écologistes qui s'annoncent, les grandes associations écolos sont-elles, d'avance, hors-jeu ? Sont-elles désormais si lourdes, si bureaucratisées, si notabilisées, qu'elles sont devenues inaptes à remplir leur rôle ? C'est l'accusation portée contre Greenpeace, la fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, ou le WWF, par un franc-tireur, le journaliste écolo Fabrice Nicolino, dans un livre, "Qui a tué l'écologie ?" (Ed. Les liens qui libèrent).
Nicolino est loin d'être un inconnu sur notre site. Seul ou presque en France, c'est lui qui a sorti du trou noir de l'info le thème de la dangerosité des gaz de schiste. Nous avons essayé de comprendre pourquoi les écolos officiels ne s'étaient pas mobilisés plus tôt, et n'avaient pas crié plus fort. Nous avons exploré le clivage, au sein des écolos, entre ceux qui accordent la priorité à la lutte contre le nucléaire, et ceux qui sont surtout sensibles aux dangers du CO2. Nous nous sommes aussi demandés si les gadgets high techs, écrans plats et autres smartphones, étaient responsables de notre dépendance au nucléaire. Le livre de Nicolino est l'occasion de synthétiser toutes ces questions. Et de poser, au final, cette question d'actualité: que va-t-il exactement arriver à Fukushima ? Ne manquez pas la fin de l'émission !
Les grandes associations écologistes ayant décliné notre invitation, c'est la sénatrice verte Marie-Christine Blandin, et une porte-parole de l'association Sortir du nucléaire Charlotte Mijeon, qui portent la contradiction à Nicolino. Sur le plateau, notre journaliste Sebastien Rochat nous éclaire aussi de sa (précieuse) science.
L'émission est animée par Guy Birenbaum, préparée par Sébastien Rochat et déco-réalisée par François Rose.