Retour sur un chapitre méconnu de l’histoire allemande : la vague de suicides collectifs qui, à l’aune de la défaite, s’empara d’une population désorientée après des années de propagande nazie.
Janvier 1945. L’Armée rouge progresse rapidement sur le front de l’Est. En Prusse orientale, Silésie, Poméranie et dans le Mecklembourg, les populations d’origine allemande sont prises de panique. Il faut dire que la haine du bolchevique sanguinaire, mangeur d’enfants et violeur de femmes, a été alimentée sans relâche depuis l’avènement du nazisme.
Notamment par le quotidien Völkische Beobachter qui présentait régulièrement son visage grimaçant. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants allemands se retrouvent ainsi sur les routes en direction de l’Ouest. Ceux et celles contraints de rester préfèrent se donner la mort, suivant la recommandation des dignitaires du régime : mieux vaut mettre fin à ses jours plutôt que capituler.