A l’heure du questionnement écologique et économique quant aux circuits de distribution, les deux paysagistes appuient leur projet sur la tradition « d’une production locale pour une consommation locale ». Ils rêvent d’un potager le plus proche possible du consommateur.
On sait que les maraîchers des hortillonnages ramenaient leurs légumes en barque au cœur de la ville pour les vendre. Ce marché sur l’eau n’existe plus mais Florent et Grégory Morisseau ont reposé de façon originale cette question du trajet entre production et consommation.
Et si les légumes poussaient directement dans les barques, ou dans d’immenses
cageots transportables sur l‘eau ? et si le consommateur venait directement cueillir ses légumes ?
Un ensemble de caissons en bois, de barques, de cageots disposés de façon régulière « à la française » flottent sur l’eau au ras de la terre, permettant aux différents légumes et fleurs de prendre racine tout en étant déjà ou prêts à être « embarqués ».