Dans le cadre de Teenage Hallucination, de Gisèle Vienne et Dennis Cooper, l'Homme qui ment d'Alain Robbe-Grillet.
« Robbe-Grillet cinéaste est certainement moins connu (et on ne peut que le regretter) que Robbe-Grillet romancier. Méconnaissance d'autant plus regrettable que films et romans s'entrelacent souvent avec pour socle commun, une réflexion sur l'écriture, tant filmique que littéraire. L'homme qui Ment (1968) se situe entre La Maison de Rendez-vous (1965) et Projet de Révolution à New York (1970). A la sortie du film, l'accueil du public et d'une partie de la critique fut mitigé. Déconcertés par l'aspect dysnarratif du film les spectateurs d'alors (il y a quarante cinq ans) apprécièrent peu les manipulations temporelles du réalisateur qui, en réalité, définissaient un "ordre musical" du film.
L'histoire du film: celle d'un homme qui veut prouver son existence par sa propre parole. Ritournelle de différentes "possibilités" de passé, toutes mensongères, pour autant que l'on puisse parler de mensonges. Par rapport à quelle réalité ? Sorte de Thème et Variations (l'Ordre Musical) effleurant les grands mythes: ceux de l'Usurpateur (Boris Goudounov), du voleur de femmes (Don Juan), de la culpabilité (Macbeth). Une des caractéristiques du film est son intertextualité; le rapport étroit entre texte, son et image. Contrepoint continuel où les trois discours sont "vrais" ou "mensongers" les uns par rapport aux autres. Tissés et non superposés. » Michel Fano, compositeur de la bande sonore de L'Homme qui ment.
Retrouvez l'événement sur le site internet du Centre Pompidou :
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/0/F83C39267EE0B6B2C125799100344B4E?OpenDocument&L=1