Ses 30 ans tout juste soufflés, Ariane Moffatt se lance à l'assaut de l'Hexagone. Après avoir conquis son Québec natal, l'auteur-compositeur-interprète débarque en France avec son troisième album intitulé «Tous les sens». Précédé par son titre phare - «Je veux tout», que l'on entend sur toutes les radios -, le nouvel opus de la Québécoise est dans les bacs français depuis le 4 mai. Cet album, elle le défend pour la première fois ce mardi soir sur la scène de la Maroquinerie (Paris, XXe), une scène qu'elle ne manquera pas de mettre sens dessus dessous avec sa très électro pop-rock.
Peu connue en France - malgré un duo remarqué avec Matthieu Chedid sur «La Belle Etoile», une série de premières parties de Julien Doré et l'ouverture d'un concert d'Alain Souchon à l'Olympia en 2006 - Ariane Moffatt est une artiste majeure au Québec. Collectionnant les Félix - l'équivalent des Victoires de la musique -, elle est, avec Pierre Lapointe, la digne représentante d'une nouvelle scène québécoise à laquelle se réfère déjà de petits nouveaux tel Coeur de Pirate.
Après ses deux premiers albums «Aquanaute» (2002) et «Le cœur dans la tête» (2005), la jeune Montréalaise revient avec un album «plus ouvert, moins introverti» et, à ce titre, «plus accessible», explique-t-elle. Porté par «Je veux tout», véritable tube élu chanson de l'année par le public québecois lors de la dernière cérémonie des Félix, «Tous les sens» fourmille de pépites telles la percutante «Réverbère», l'électro «17 juin» et la très aérienne «Fille de l'iceberg». Entre énergie, finesse et sensualité, la Québécoise a du peps à revendre. Après son concert à la Maroquinerie, elle tentera de se partager entre les scènes québécoises et françaises, avec l'idée de continuer à contenter ses fans Outre-Atlantique, tout en essayant d'en gagner en France.