Comme chaque matin, Sophie P. prend la ligne 13 en direction de La Fourche. Vendredi 13, vers 9h30, elle rentre dans l'un des wagons de la station Saint-Denis Université. Les écouteurs sur les oreilles... mais pas pour très longtemps. Un homme, barbue, casquette sur la tête, attire son attention. Tous les passagers de la rame assistent à la scène, médusés. Visiblement incohérent, l'homme qui s'en prend à un homme assis devant lui, sort une arme, un Colt 45 et la pointe sur tous les passagers. "Le conducteur du métro est arrivé. Il a immédiatement ouvert les portes des wagons et tout le monde s'est précipité vers l'avant du train. C'était la panique. Des femmes pleuraient. L'une d'elle a même appelé son mari pour lui demander de dire à leur fils qu'elle l'aimait. Elle croyait ne pas s'en sortir", témoigne la jeune femme.
L'homme, âgé d'une trentaine d'années, aurait également proféré des menaces faisant allusion à Mohamed Merah, le tueur de Toulouse et de Montauban.
Au bout de quelques minutes, alors que les voitures sont stoppées entre les stations Saint-Denis Université et Basilique, le forcené réussit à sortir du wagon, et s'enfuit à pied dans le tunnel avant de se réfugier dans une niche, le long des voies. C'est là que les policiers de la BAC (brigade anti-criminalité) de Saint-Denis l'interpelleront. Il n'y a pas eu de blessé. La section anti-terroriste de la brigade criminelle a été saisie.

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