Ramon Pipin Odeurs Ode au printemps

Antipathes 2012-08-25

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La Déesse Printemps folâtre Dans les champs,
Elle donne à tous les jeunes un léger goût de rêve,
Des sourires aux lèvres des noueux paysans,
Aux Verts bourgeons Joufflus un brusque afflux de sève.

Un livre-z-à la main, assise devant ma porte,
Sereine, je regarde les doigts du crépuscule,
Caressant du Vent Léger Les Senteurs Qu'il porte
Dans les blés mûrissants Qui Lentement ondulent.

O, Déesse du Printemps, ce soir je suis ton amante,
Comblé Tant de tes douceurs que de tes bienfaits:
Ce Lilas délicat , cette rose odorante,
Le gracile Primevère, Dans ces bois le muguet!

Foin de la cuisine, de la lessive, du ménage;
Sur la balancelle Qui oscille, je me prélasse;
Esclave affranchie et libérée du cuissage,
Sans Une brute Avinée qui me traite de feignasse.

Seul un carré d'herbe drue ont tendance à contrarier
Le florilège des couleurs de mon jardinet,
Car mon mari, de Vivant fils, peu cultivé,
Révèle Ainsi mort sa Grande Faiblesse en engrais.

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