Xerfi Canal présente l'analyse de Jean-Michel Quatrepoint, journaliste-essayiste
La politique économique et fiscale du gouvernement Ayrault peut apparaître illisible, confuse, erronée. Elle n’en a pas moins sa logique, ou plutôt sa double logique. D’une part, tout faire pour maintenir la consommation. D’autre part, ne rien faire qui puisse peser sur le pouvoir d’achat des ménages les plus défavorisés. Le tout, bien sûr, en menant, sous la double férule de Berlin et de Bruxelles, une politique de désendettement et de réduction des déficits à marches forcées.
Les socialistes se référent aux travaux de divers économistes keynésiens, qui estiment que la croissance française ne tient que par la consommation des ménages. À la différence de l’Allemagne, dont la croissance est tirée par les exportations. Pour conserver le peu de croissance qui nous reste et respecter les objectifs de réduction des déficits – les fameux 3 % ! – il ne faut donc pas augmenter la TVA et, si possible, ne pas toucher à la CSG. Du moins, à celle sur les revenus du travail. Pour trouver des recettes, les pouvoirs publics et Bercy, dont l’imagination fiscale est désormais totalement débridée, n’ont eu d’autres recours que de matraquer fiscalement tous ceux qui n’appartiennent pas aux classes populaires. Tous ceux qui gagnent plus que le salaire moyen : c’est-à-dire 1 600 euros par personne et par mois. [...]
Jean-Michel Quatrepoint, Le clientélisme fiscal du budget 2013, une vidéo Xerfi Canal
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