Assemblée nationale Manuel Valls évoque Aurore Martin

Iker Zabalzagarai 2012-11-08

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Le 7 novembre 2012, devant l'Assemblée Nationale, en marge du discours sur le budget des forces de l'ordre, Manuel Valls affirme que l'arrestation d'Aurore Martin était tout à fait fortuite dans le cadre d'une opération de prévention et de sécurité routière.

Il prétend également qu'elle avait épuisé tous les recours possibles contre mandat d'arrêt européen et que les forces de l'ordre à la demande de la Cours d'appel de Pau n'avait fait que l'exécuter, et que dans le cadre de la séparation des pouvoirs il n'avait jamais interféré dans la demande de l'exécution de ce mandat, qui s'opère de juge à juge.

Néanmoins, il affirme qu'Aurore Martin est n'est poursuivie en Espagne que pour des fait qui se seraient produits en Espagne. Fortuitement, il ne dit pas la vérité.

Il aurait pu faire part de l'acte d'accusation notifié par le magistrat espagnol à Aurore Martin, et qui s'asseoit sur la mandat d'arrêt européen autorisé par la cours d'appel de Pau.

Document publié la veille de son intervention in extenso par le quotidien Sud Ouest et téléchargeable en ligne.

http://www.sudouest.fr/2012/11/06/aurore-martin-un-gros-loup-dans-la-procedure-871829-5393.php

Et qui porte aussi sur :
• la présence à un meeting à Ustaritz, sur le territoire français, en janvier 2007 où la branche iparralde de Batasuna, ici tout à fait légale, annonce que désormais l'autonomie, c'est à dire dans le cadre de la République française, devient un axe de revendication prioritaire de cette organisation.
• la cosignature d'un article en français dans le journal Basque du Sud, Gara, où elle explique les dificultés de contractualisation et la précarité des dispositifs dans le cadre de la convention spécifique, des offices et des contrats liés au pays, et qu'il y a la nécessité d'une institution plus pérenne autour de l'autonomie, implicitement dans le cadre de la République.
• pour avoir participé à Bayonne à une conférence de presse de Batasuna, tout ce qu'il y a de plus légale, le 21 septembre 2006 avec d'autres membres de Batasuna vivant en France et/ou citoyens français.
• d'avoir été affiliée à la sécurité sociale comme salariée du Parti communiste des terres basques (EHAk) à partir du 2 novembre 2006, avant qu'il ne soit interdit le 8 février 2008, en vertue d'une loi contestée aujourd'hui au sein même des instances européennes, ou de la commision des droits de l'Homme de l'organisation des nations unies.
Il lui est en outre reprochée d'avoir touché des revenus de EHAK, ce qui est le propre des permanents.

Ces faits là que le ministre fait semblant de ne pas connaître, se sont produits sur le territoire français, dans le cadre de son engagement public, avec des textes tout à fait anodins, et dans le cadre d'une activité salariée.

Il est intéressant de savoir pourquoi le Ministre n'a pas jugé utile de le préciser à la représentation nationale, puisque le document d'inculpation est disponible sur internet.

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