14 ans après sa mise en place, quel bilan pour la loi CMU instaurant une couverture maladie universelle ?
Invitée : Martine Aubry, maire de Lille, ancienne première secrétaire du PS
Ahmed Tazir est allé à la rencontre des travailleurs précaires à Nancy regroupés autour de l’association ATD Quart et Huguette Boissonnat, dentiste "la débrouille", l’association est à l’origine de la loi sur la CMU.
La couverture-maladie universelle (CMU) est devenue l’un des piliers de la protection sociale en France. En permettant l’accès au soins des plus démunis, elle a réduit les inégalités dans l’accès aux soins. Mais l’exclusion persiste.
Instaurée par la loi du 27 juillet 1999, la CMU garantit à tous un accès à l’assurance-maladie. Ainsi, avec la CMU de base , près de 1,7 million de personnes sont aujourd’hui concernés. Mais le principal apport de la loi de 1999 reste la création de la CMU complémentaire. Elle a permis
à 10 % de Français, soit 5 millions de personnes, qui ne disposaient d’aucune complémentaire santé de bénéficier de soins entièrement gratuits et ce sans avance de frais.
Pourtant, 14 ans après, des zones d’ombres subsistent…
En effet, le nombre de bénéficiaires de la CMU augmente sous l’effet de la crise économique, tandis que certains professionnels de santé s’obstinent à refuser de les soigner. Un quart des médecins et dentistes installés à Paris refuserait de recevoir des bénéficiaires de la CMU
complémentaire, déplorant notamment d’être obligé de leur appliquer les tarifs de base de la sécurité sociale.
Diffusion : Jeudi à 21h30.
Une production LCP-Assemblée nationale.