Chanson tragique.
Voici la douloureuse histoire de JF Pommier.
Ecoutez cette histoire, braves gens écoutez,
Le récit de la vie de JF Pommier.
Il naquit à Calais, un matin de juillet
En 94, plus d'un siècle a passé (bis)
Tout gamin à l'école, un terrible accident
Le priva à jamais de son oeil droit, je crois.
On est pas Guillaume Tell, même si à 10 ans,
On sait tailler des arcs et de belles flèches en bois (bis)
Il n'avait pas 16 ans quand pour la première fois
Il voulut, comme les grands, essayer le tabac.
En cachette il fuma, tous les soirs dans son lit,
Puis une nuit, fatigué, Jean François s'endormit (bis)
Il s'en fallut de peu qu'il ne meure asphyxié
Mais en fait grâce au feu qui l'avait réveillé
Il parvint à s'enfuir, tout son dos fut brûlé
Ainsi que ses cheveux mais il était sauvé (bis)
A 20 ans il partit après s’être engagé
Pour sauver sa patrie, dans le fond des tranchées
Il en revint vivant, la France avait gagné
Mais une mine oubliée nous l’avait mutilé (bis)
Il reçut pour sa peine et pour toutes ses batailles
Par la poste un colis contenant une médaille
Mais jamais sur sa veste, il ne put l’accrocher
Car pour ça, faut des mains, la mine lui a coupé. (bis)
Jean François, malheureux, ne voulut pas rester
A attendre les vieux jours et la mort l'emporter
Il tenta par lui même d'écourter son avenir
Ecourter fut le mot mais l'av'nir fut bien pire (bis)
Une nuit, à la gare, il partit pour mourir.
Sur une voie au hasard, il voulait en finir.
Mais sans y prendre garde, il s'était allongé
Juste après l'aiguillage, seuls ses pieds furent coupés (bis)
L'Etat compatissant aux souffrances de Pommier
Décida de l'aider : on allait lui donner
Une aide à domicile, une bonne soeur fut nommée
Elle était sourde et muette mais jolie et dévouée. (bis)
Jean François, bien qu'infirme, était homme et frustré,
Et l'on a jamais su ni pourquoi ni comment
La bonne soeur fut trouvée un matin, tout en sang,
Allongée sur le dos, la soutane relevée. (bis)
La justice des hommes sur son cas a tranché
Et trancher c'est le mot, car Pommier fut jugé.
Il périt sous la lame, et sa tête est tombée.
Son histoire s'arrête là, y'a plus rien à couper (bis)
Paroles et musique : Pierre Nauche
Humour : Pierre Nauche.
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé serait encore vraiment plus tragique que cette douloureuse histoire.