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L'ancien ministre de l'énergie, Chakib Khelil, aurait vendu plusieurs biens immobiliers avant de fuir vers la Suisse malgré une interdiction de sortie du territoire.
Le journal arabophone Echorouk continue de distiller ses informations au sujet de l'affaire de corruption Sonatrach II, dans laquelle plusieurs anciens hauts-responsables sont impliqués. Selon le quotidien, l'ancien Ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil, serait parti jeudi de l'aéroport d'Oran pour s'envoler vers la France, puis la Suisse. Les autorités de l'aéroport affirment n'avoir pas été informées de l'interdiction de sortie du territoire de Chakib Khelil, qui aurait par ailleurs passé plusieurs jours, malade, à l'hôtel Sheraton d'Alger où il aurait reçu la visite quotidienne d'un médecin avant de faire ses valises . Un départ effectué quelques heures avant sa convocation à comparaître devant la justice. Avant de fuir le pays, Chakib Khelil aurait vendu plusieurs biens immobilisers, dont des villas et des appartements luxueux, mais aussi un terrain situé dans la zone industrielle d'Arzew. Au cours de la semaine, sa maison située sur la corniche oranaise avait été perquisitionnée, tout comme le domicile de l'ancien PDG de la Sonatrach, Abdelmajid Settar, lui même convoqué pour une audition devant la justice demain, lundi.
Les inspecteurs algériens du département Recherche et sécurité ont augmenté la pression sur ces personnages clé afin de collecter un maximum d'informations dans le cadre l'affaire Sonatrach II, qui regroupe un ensemble de contrats douteux: le groupe italien Saïpem aurait notamment obtenu un juteux contrat pétrolier en échange d'une enveloppe de 197 millions de dollars. Un scénario similaire à celui impliquant la société canadienne SNC Lavalin. Si les faits sont avérés, plus de 2 milliards de dollars auraient ainsi été détournés, et Chakib Khelil, s'il est reconnu coupable, risquerait jusqu'à 20 ans de prison. De nationalité algéro-américaine, l'ancien Ministre est également dans le viseur du FBI. Des inspecteurs américains auraient en effet séjourné à Alger entre 2012 et début 2013, afin d'enquêter sur des avoirs de montants faramineux aux Etats-Unis.
Autre rebondissement: le Courrier d'Algérie affirme que des "voleurs professionnels" se seraient introduits dans le Palais de justice d'Alger, dans la nuit de jeudi à vendredi, pour y détruire ou y dérober plusieurs bases de données dont le contenu reste inconnu. Autant d'informations en provenance de la presse algérienne mais qui n'ont pas été confirmées ou infirmées par la justice, laquelle s'en tient pour l'instant à un silence de plomb sur l'évolution de l'enquête.