Depuis la mort de Clément Méric, les groupuscules d’extrême droite sont dans le viseur du gouvernement : le Premier ministre a décidé d’engager une procédure de dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), l’organisation de Serge Ayoub, soupçonnée d’être liée au meurtre du jeune militant antifasciste. Les cinq personnes impliquées dans la bagarre à l’issue de laquelle est mort Clément Méric ont reconnu être sympathisantes de Troisième Voie, un groupuscule d’extrême droite lancé en 2010 par Serge Ayoub. Les JNR sont une sorte de service d’ordre de ce groupe, composé de vingt à trente militants qui arborent parfois une devise héritée des fascistes italiens : « Croire, obéir, combattre ».

Marine Le Pen soutient l’interdiction des JNR, affirmant n’avoir aucun lien avec eux. Faux, estime Jean-Luc Mélenchon, le coprésident du Parti de Gauche, qui réplique avoir lui-même été « témoin personnellement du fait que M. Ayoub était sur les marchés d’Hénin-Beaumont où il ne présentait pas de candidat ».

De son côté Jean-François Copé demande que les groupes d’extrême gauche soient également interdits, au même titre que ceux d’extrême droite.

Extrême droite, extrême gauche : même combat ? En aucun cas, explique Henri Weber, député européen PS et ancien de la Ligue communiste. « L’extrême gauche et l’extrême droite diffèrent radicalement par leur idéologie, leur projet, leurs valeurs », a-t-il déclaré à Libération.

Existe-t-il des liens entre les organisations d’extrême droite et le FN ? L’extrême gauche est-elle à mettre sur le même plan que l’extrême droite ? Peut-on réellement interdire les groupuscules extrémistes violents ?

Invités :

 Malek Boutih, député PS de l’Essonne

 Caroline Fourest, journaliste essayiste

 Florian Philippot, Vice Président du Front National

 Geoffroy Didier, cofondateur de la Droite forte

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