Il a été le président du jury de la 50e édition du Festival de Cannes, a reçu la Palme d’or pour “Secrets et Mensonges” en 1996 et revient cette année sur la croisette avec un film en compétition. Il s’agit du réalisateur Mike Leigh.
Son film, “Mr. Turner”, fresque en costume consacrée au peintre britannique a ouvert le bal des compétitions.
Le long-métrage est centré sur la dernière partie de la vie de William Turner.
On retrouve dans ce Biopic, Timothy Spall Dorothy Atkinson et Marion Bailey.
Pour Mike Leigh, “Mr Turner” n’est au final pas si éloigné de ses autres réalisations, à la différence que le film a nécessité des heures de recherches sur la vie mouvementée de l’artiste et les techniques de peinture de ce maître de l’aquarelle. Pourtant, “Vous pouvez lire tous les livres du monde, vous pouvez faire des recherches pendant un million d’années tout cela ne se réalisera pas face caméra. Ce ne sera pas Turner devant la caméra. Vous devez créer une caractérisation et l’imprégner de chair et de sang”, explique Mike Leigh.
Malgré sa renommée, William Turner n‘était pas épargné par les railleries du public ou les sarcasmes de l’establishment. Profondément attaché à son père, il s’isolera à la mort de ce dernier. Malgré des capacités intellectuelles hors-normes, le peintre anglais, rustre et torturé, aura parfois de grosses difficultés à s’exprimer.
L’acteur Timothy Spall s’est glissé dans la peau de celui que l’on surnomme le “Peintre de la Lumière”.
“Cet intellectuel, autodidacte, instinctif et émotif avait des millions de choses à dire, des millions, mais il ne l’a jamais fait. Il a tout contenu dans ses grognements. C’est comme ça qu’il exprimait la plupart du temps cette sensation de brûlure intérieure qu’il ressentait. Au lieu de parler, il grognait”, dit Thimothy Spall.
Pour cette 67e édition du festival de Cannes, 18 films sont en lice pour la Palme d’or. Avec “Mr. Turner”, Mike Leigh est en compétition pour la cinquième fois.