Suite à un appel à questions posées
sur le compte twitter du ministère, deux questions ont été sélectionnées et transmises à des experts, la 1ère étant : "L'élevage est l'un des premiers secteurs responsables des gaz à effet de serre. Pourquoi n'y-a-t-il pas d'actions pour palier à ce problème?". Jean-François Soussana, directeur scientifique environnement de l'INRA y répond.
L’augmentation de la concentration en dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, responsable avec d’autres gaz à effet de serre du réchauffement climatique, stimule la photosynthèse et entraîne une augmentation de la production végétale. Ce phénomène a aussi pour effet de limiter la transpiration des plantes, en les poussant à fermer davantage leurs stomates (petits orifices à la surface des feuilles). Ainsi, elles utilisent l’eau avec une meilleure efficience.
Si, dans les régions tempérées, l’agriculture peut tirer parti, dans une certaine mesure, du changement climatique, ses effets négatifs se ressentent déjà dans les zones méditerranéennes et tropicales, qui subissent des températures caniculaires et rencontrent régulièrement des difficultés d’approvisionnement en eau. D’ici à la fin du siècle, l’ampleur du réchauffement pénalisera la majeure partie de l’agriculture mondiale, y compris en France.