Le journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé lors de l’attentat à Charlie Hebdo en janvier, est sorti de son silence ce matin. Depuis sa chambre d’hôpital, le chroniqueur de «Charlie» revient sur France Inter sur l’attentat qu’il a vécu, ainsi que sur son parcours depuis la fusillade.
«C'est impensable ce qu'on a vécu. Et bien sûr, il faudra le panser, mais je pense qu'il est beaucoup trop tôt», reconnaît-il. «Il y a quelque chose de comique, d’horriblement comique dans ces deux tueurs qui viennent là et qui assassinent des dessinateurs qui étaient des artistes. Et qui viennent en finir avec le rire, avec une liberté extrêmement grande que nous avions».
Il nie toutefois avoir eu peur pendant les mois qui ont suivi l'attentat. «Non, je n'ai pas eu peur! Peut-être parce que j'étais protégé par des policiers nuit et jour pendant quatre mois au départ devant ma chambre. Ça a été eux mes grands interlocuteurs, avec ma famille et mes amis.»