Song released in 1954 in the album "Les sabots d'Hélène". Lyrics from Eugène Metchen.
Chanson sortie en 1954 dans l'album "Les sabots d'Hélène". Paroles d'Eugène Metchen.
LE MAUVAIS SUJET REPENTI (Lyrics):
Elle avait la taille faite au tour,
Les hanches pleines,
Et chassait l’mâle aux alentours
De la Mad’leine…
A sa façon d’me dire « Mon rat,
Est - c’que j’te tente ? »
Je vis que j’avais affaire à
Une débutante…
L’avait l’don, c’est vrai, j’en conviens,
L’avait l’génie,
Mais sans technique, un don n’est rien
Qu’une sale manie…
Certes, on ne se fait pas putain
Comme on s’fait nonne.
C’est du moins c’qu’on prêche, en latin,
A la Sorbonne…
Me sentant rempli de pitié
Pour la donzelle,
J’lui enseignais, de son métier,
Les p’tites ficelles…
J’lui enseignais l’moyen d’bientôt
Faire fortune,
En bougeant l’endroit où le dos
R’ssemble à la Lune…
Car, dans l’art de fair’ le trottoir,
Je le confesse,
Le difficile est d’bien savoir
Jouer des fesses…
On n’tortille pas son popotin
D’la même manière,
Pour un droguiste, un sacristain,
Un fonctionnaire…
Rapidement instruite par
Mes bons offices,
Elle m’investit d’une part
D’ses bénéfices…
On s’aida mutuellement,
Comme dit le poète,
Elle était l’corps, naturellement,
Puis moi la tête…
Un soir, à la suite de
Manœuvres douteuses,
Elle tomba victime d’une
Maladie honteuse…
Lors, en tout bien, toute amitié,
En fille probe,
Elle me passa la moitié
De ses microbes…
Après des injections aiguës
D’antiseptique,
J’abandonnais l’métier d’cocu
Systématique…
Elle eut beau pousser des sanglots,
Braire à tu – tête,
Comme je n’étais qu’un salaud,
J’me fis honnête…
Sitôt privée de ma tutelle,
Ma pauvre amie
Courut essuyer du bordel
Les infamies…
Parait qu’elle s’vend même à des flics,
Quelle décadence !
Y-a plus d’moralité publique
Dans notre France…