Sous la direction de Mikko Franck, l'Orchestre philharmonique de Radio France joue les danses symphoniques de West Side Story de Bernstein. Concert enregistré en direct le 5 octobre 2018 à la Grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris.
LEONARD BERNSTEIN (1918-1991) - West side story : danses symphoniques - Composition de la partition en 1957. Création officielle de la comédie musicale le 26 septembre 1957 et création des Symphonic Dances de West Side Story le 13 février 1961
Prologue (Allegro moderato)
Somewhere (Adagio)
Scherzo (Vivace e leggiero)
Mambo (Meno presto)
Cha-Cha (Andantino con grazia)
Meeting Scene (Meno mosso)
Cool. Fugue (Allegretto)
Rumble (Molto allegro)
Finale (Adagio).
« Keep cool, boy !”, “I like to be in Ameeeriiiica !”, “Mariaaaa, I’ve just met a girl named Mariaaa !”, “I feel prettyyy, oh, so prettyyy !”, “Toniiiiiight, toniiight”, “Mambo !”, “When you’re a jet, you… stay… a… jeeeeeeeet !”, “Somedayyyy, somewheeere”... Combien sommes-nous à travers le monde à fredonner encore aujourd’hui avec délice ces chansons de West Side Story, en particulier en cette année du centenaire de la naissance de Leonard Bernstein ?
Combien de spectateurs ont savouré l’histoire de Roméo et Juliette dans sa transposition new-yorkaise, depuis la création de 1957 ? Combien de cinéphiles continuent à claquer des doigts devant le film de Jerome Robbins et Robert Wise, avec George Chakiris, Natalie Wood et Richard Beymer ? Pourtant, les débuts de cette œuvre historique furent incertains comme en témoignait Bernstein en 1990 au magazine Rolling Stone : « Tout le monde nous disait que [West Side Story] était un projet impossible... Et on nous disait aussi que personne ne serait capable de chanter des quartes augmentées comme celles de “Ma-ri-a”... que la partition était trop harmonique pour de la musique populaire... D’ailleurs, qui voudrait voir un spectacle dans lequel le rideau du premier acte se lève sur deux cadavres gisant sur la scène ? Et puis nous avons eu le problème vraiment difficile de la distribution, parce que les personnages devaient être en mesure non seulement de chanter mais de danser, de jouer et d’être pris pour des adolescents. En fin de compte, certains étaient des adolescents, certains avaient 21 ans, d’autres 30 mais avaient l’air d’en avoir 16. Certains étaient des chanteurs merveilleux, mais ne dansaient pas très bien, ou vice versa... et s’ils pouvaient faire les deux, ils ne savaient pas jouer. »
Finalement, West Side Story connaîtra 732 représentations à Broadway avant de conquérir le monde (1 039 représentations à Londres de 1958 à 1961 !), sur une chorégraphie et une mise en scène de Jerome Robbins, un livret d’Arthur Laurents et des paroles de Stephen Sondheim. L’orchestration originale, pour un ensemble de trente et un musiciens, fut conçue en collaboration avec Sid Ramin et Irwin Kostal. En 1961, année de la sortie triomphale du film, Bernstein présente une version pour grand orchestre intitulée Symphonic Dances from West Side Story, dédiée à Sid Ramin, un ami d’enfance de « Lenny ».