Une enquête administrative a été ouverte après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un policier qui frappe un homme au sol lors de son interpellation, vendredi 17 septembre, à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, a indiqué la préfecture de police de Paris, dimanche.
« Une vidéo montrant une interpellation par des policiers à Noisy-le-Grand circule sur les réseaux sociaux. Une enquête administrative est ouverte », a tweeté la préfecture de police de Paris.
Sur ces images d’amateur prises du balcon d’un immeuble, deux policiers sont en train d’interpeller un homme, maintenu à terre. Arrive alors un troisième fonctionnaire qui lui assène un coup de poing puis un coup de pied au niveau de la tête.
Les faits se sont déroulés vers 20 h 30, alors que les policiers intervenaient pour un « attroupement avec tapage dans la rue », a indiqué à l’Agence France-Presse le parquet de Bobigny.
L’homme, âgé de 22 ans, a ensuite été placé en garde à vue et déféré en vue d’une comparution immédiate lundi pour violences et outrage, a précisé cette source.
Pendant leur intervention, les policiers ont reconnu cet homme, déjà connu pour outrage, et ont décidé de le mettre à l’écart. Mais celui-ci s’est énervé et a frappé les agents, selon une source proche de l’enquête. Deux fonctionnaires ont eu cinq et six jours d’ITT (incapacité totale de travail), a précisé le parquet.
De son côté, l’avocat de la famille du jeune homme, Me Arié Alimi, a annoncé à l’Agence France-Presse son intention de déposer une plainte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion et avec armes ». L’avocat a estimé que son client avait fait les frais d’un « contexte conflictuel » dans ce quartier à la suite de la relaxe d’une autre personne. Me Alimi a indiqué qu’il était en train de « collecter tous les témoignages ».
« On regrette que le parquet, comme à son habitude, ait choisi de déférer après une garde à vue ce jeune homme sans ouvrir d’enquête sur les violences pourtant avérées au regard de la vidéo et illégitimes », a réagi Me Alimi. « Il s’agit d’une protection des policiers par le parquet de Bobigny », a-t-il affirmé.