Dans le cadre du projet de budget pour 2025, le ministre de la Fonction publique envisage d'allonger le délai de carence pour les fonctionnaires de un à trois jours, s'alignant ainsi sur les pratiques du secteur privé.
## Une réponse aux préoccupations économiques
La Cour des comptes a exprimé des inquiétudes concernant le taux d'absentéisme des fonctionnaires, et le gouvernement perçoit cela comme une opportunité de réaliser des économies. En effet, le ministre de la Fonction publique se concentre surtout sur la question des jours de carence, qui actuellement ne s'appliquent que pour le premier jour d'arrêt maladie. Son projet viserait à étendre cette carence aux trois premiers jours, norme que l'on retrouve dans le secteur privé. Mylène Jacquot, secrétaire générale de l'UFFA-CFDT, souligne que cette mesure pourrait faire des fonctionnaires de potentiels boucs émissaires face à la question de la dette.
## Un absentéisme plus marqué dans le public
Le ministre met en avant le fait que les fonctionnaires affichent un taux d'absentéisme plus élevé que celui des employés du privé, avec une moyenne de 14,5 jours d'absence par an dans le secteur public, contre 11,6 jours dans le secteur privé. Cette situation engendre un coût de 15 milliards d'euros pour l'État. Pour aligner le remboursement des arrêts maladie sur le cadre du privé, le taux pourrait être porté à 90% du salaire, tout en essayant de réduire les dépenses liées à l'absentéisme.