L'audience, composée d’élus européens et français des territoires de montagne se dit préoccupée d’un risque de fracture numérique aggravée pour ses territoires. En effet, en moyenne montagne ou en haute montagne, la faible densité de population et les coûts induits par les travaux de génie civil eu égard à la topographie conduisent déjà à une situation de « faible connectivité » des montagnes. Pourtant, ces territoires, quand ils disposent de la ressource numérique, sont des territoires innovants, dans le domaine du télétravail (Massif Central), de la santé (Alpes) ou du tourisme (Pyrénées notamment). La « revendication » des élus montagnards est de valoriser la cohérence de leurs actions avec l’Agenda Digital de l’Union Européenne, et de montrer que la montagne fait mieux que compenser ses handicaps, elle est force de proposition, de projet et d’innovation !
La question posée à Mme Duflot est celle de la mise en œuvre équitable des TIC sur l’ensemble de territoires, Massifs inclus. Comment perçoit-elle les territoires de montagne ? Quelle place peuvent-ils avoir dans la révolution numérique en marche ? Quelles sont les pistes de travail pour assurer aux territoires de montagne une couverture satisfaisante en haut puis en très haut débit ? La DATAR a diligenté une étude sur le sujet du numérique montagnard (pilotage Pierre Jandet et Caroline Larmagnac), finalisée en septembre, peut-être ses résultats peuvent-ils nourrir l’expression de Mme Duflot ?
L’EMICT-Forum est conduit avec le soutien de l’association européenne des élus de la montagne (AEM), Euromontana et l’Association Nationale des Elus de la Montagne (ANEM), présidée depuis vendredi dernier par Madame Frédérique Massat, Députée de l’Ariège, laquelle avait interpellé Mme Pellerin lors d’une audition de la Commission des Affaires Economiques le 17 octobre dernier sur la nécessité de prendre pleinement en compte les montagnes dans l’aménagement numérique du territoire.