On pensait qu’il n’y avait rien de plus compliqué pour un étranger que de comprendre les règles du cricket ! Erreur my Lord ! Nous sommes en train de découvrir que celles du Parlement britannique sont tout aussi nébuleuses.
Essayons de résumer la situation à la Chambre des communes.
Boris Johnson, le nouveau Premier ministre, a été mis en minorité hier soir lors d’une motion visant à empêcher une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne.
A cette occasion, un député conservateur est passé dans les rangs du parti libéral-démocrate et 21 autres n’ont pas suivi ses consignes. Ce qui leur vaut, aujourd’hui, d’être expulsés.
Boris Johnson n’a donc plus de majorité. Il devrait s’en rendre compte ce soir encore lors d’un vote visant à demander à Bruxelles un report du Brexit du 31 octobre au 31 janvier 2020.
« C’est comme brandir un drapeau blanc !» a-t-il dénoncé, en menaçant de convoquer des élections générales. Ce qui relève du bon sens, me direz-vous.
Cela résoudrait la question du Brexit une bonne fois pour toutes ! Sauf qu’il a besoin d’une majorité des deux tiers à la Chambre des communes pour dissoudre le Parlement.
Et que le Parti travailliste conditionne son vote à l’adoption auparavant d’une loi rendant impossible une sortie de l’Union européenne sans accord…
Comme vous le voyez, ni les Britanniques, ni nous Européens ne sommes sortis d’affaire. Rien ne nous aura été épargné à l’occasion de ce Brexit. Et cela fait plus de trois ans que cela dure